Le REMAPS se mobilise pour l’inscription de la recommandation 204 dans l’agenda de l’Assemblée Nationale
Le Réseau Multi-Acteurs de Protection Sociale du Sénégal a organisé les 11 et 12 octobre 2017 à Thiès deux ateliers portant sur les instruments de la réglementation de l’UEMOA sur les mutuelles de santé au Sénégal et sur la recommandation 204 de l’Organisation International du Travail. Des journées qui ont permis de mieux outillés les acteurs du REMAPS afin qu’ils puissent se mettre à niveau dans l’exécution de leurs plans d’actions. Ces deux ateliers consécutifs sont financés par Solidarité WSM/DGD
Ces deux rencontres consécutives qui ont eu pour cadre le RESOPP (Réseau des Organisations Paysannes et Pastorales du Sénégal), ont vu la participation des organisations membres du Réseau Multi-Acteurs de Protection (REMAPS) et de l’Agence de la Couverture Maladie Universelle. Les dites rencontres entrent dans le cadre du plans d’action du REMAPS. La première journée a eu lieu le 11 octobre et a porté sur les instruments de la réglementation de l’UEMOA sur les mutuelles de santé au Sénégal. Après la mise en place des invités par M. Gabriel THIONE Coordonnateur des programmes UNAMUSC/REMAPS, M. André Demba WADE le Coordonnateur du GRAIM a prononcé le mot de bienvenue, il est revenu par ailleurs de fond en comble sur l’agenda de la journée, tout en saluant la tenue des ateliers qui selon lui, sont en droite ligne avec la politique de la CMU (Couverture Maladie Universelle).
Pour corroborer les dires de M. André Demba WADE, la thématique de la première journée portait sur « les instruments de la réglementation de l’UEMOA sur les mutuelles de santé au Sénégal » et a été présentée par M. Pape Ibrahima DJITTE, Chef du bureau de la Réglementation des mutuelles de santé à l’Agence de la CMU. Il était question entre autres de débattre tout long de la journée via des séquences sur les thèmes relatifs à la réglementation de l’UEMOA sur les mutuelles dans notre pays. Il s’agit entre autres du cadre de la réglementation UEMOA sur les mutuelles sociales, de la procédure d’agrément et d’immatriculation, du dispositif de contrôle et suivi des mutuelles sociales prévu par l’UEMOA, et enfin de l’état des lieux de la mise en œuvre de la réglementation UEMAO sur les mutuelles sociales au Sénégal et Analyse.
Le Coordinateur du GRAIM précise en ce sens que cette première thématique relative à la réglementation de l’UEMOA sur les mutuelles de santé au Sénégal est plus qu’opportune. D’après lui, ça permettra aux membres du REMAPS de faire le point sur l’état de mise en œuvre de ladite réglementation dans notre pays, au moment où l’Agence de la Couverture Maladie à la responsabilité d’exécuter ce volet. Et dans le cadre de la réglementation de l’UEMOA, il est prévu de mettre en place un organe de la mutualité, un fond de garantie et un registre d’immatriculation, plus d’autres instruments comme le plan comptable des mutuelles de sociales. La question qui se pose est donc si tous ces instruments étaient mis en place au Sénégal. Mais si la réponse est négative, le REMAPS (Réseau Multi-Acteurs de Protection Sociale du Sénégal) peut envisager des actions allant dans le sens d’amener l’autorité à prendre les mesures nécessaires pour une bonne application de la réglementation.
Pour M. Papa Ibrahima DJITTE, chef du bureau de la réglementation des mutuelles de santé à l’Agence de la Couverture Maladie Universelle, le Sénégal s’efforce tant bien que mal à se conformer à la réglementation en mettant en place des modèles de statuts et de règlement intérieur des mutuelles de santé. M. DJITTE précise que cette réglementation est applicable au Sénégal depuis 2011.
La deuxième journée était axée sur la Recommandation 204 de l’Organisation Internationale du Travail : « La transition de l’économie informelle vers l’économie formelle ».
Le but consistait à redéfinir les objectifs et les mécanismes d’application de la R 204, mais aussi de s’interroger sur le pourquoi cette transition est nécessaire et incontournable. Si on se fie aux informations données par la présentatrice Annie DIOUF de la CNTS (Confédération Nationale des Travailleurs du Sénégal (CNTS), la formation sur la R 204 de l’OIT est plusqu’oportune pour les membres du REMAPS qui prônent la protection sociale pour tous. D’après Mme Annie DIOUF, ce renforcement de capacités va permettre de mieux appréhender la transition de l’économie informelle vers l’économie formelle. Mais aussi et surtout de concevoir une stratégie pour une inscription de la loi dans l’agenda de l’Assemblée Nationale
Au sortir de ces deux rencontres, l’ensemble des participants et de surcroit membres du REMAPS ont apprécié les différentes présentations portant sur les instruments de la réglementation de l’UEMOA sur les mutuelles de santé au Sénégal et sur la recommandation 204 de l’Organisation International du Travail. Pour les perspectives, les membres du REMAPS comptent mener une Campagne de sensibilisation auprès des acteurs de l’économie informelle. Ces derniers recommandent toutefois le suivi, tout en misant sur le plaidoyer pour l’application de la loi au Sénégal.