Le Groupe de Recherche et d’Appui aux Initiatives Mutualistes capitalise vingt et une (21) années d’expérience en appui au développement local, ce qui lui a permis de structurer son intervention dans divers domaines : la protection sociale ; l’environnement ; le développement des organisations et des institutions ; le développement économique réducteur des inégalités.
C’est dans ce cadre que l’organisation reçoit des stagiaires de différentes nations qui souhaitent vivre une véritable expérience professionnelle. Ces stagiaires sont souvent orientés vers le GRAIM par leurs universités ou encore par des organisations non gouvernementales dans le but de se spécialiser dans un des différents secteurs où le GRAIM est actif.
Présentement, le GRAIM accueille des stagiaires sénégalais et québécois. La présence des stagiaires québécois s’explique par le partenariat entre GRAIM et deux ONG de coopération internationale, Mer et Monde ainsi que SUCO.
C’est ainsi que nous vous proposons dans cette lettre d’information du GRAIM n°16 deux interviews, la première avec la stagiaire sénégalaise, Mme Fatimata NDOUR, et la deuxième avec le stagiaire québécois, Louis Clément PICARD, qui parle au nom de ses compatriotes.
Fatimata NDOUR, stagiaire dans le secteur de la Protection-Sociale
Je m’appelle Fatimata NDOUR, je suis Professeure d’Economie Familiale. Mon objectif global est d’intégrer le monde des organisations afin de mieux comprendre leur fonctionnement. De manière spécifique, je voulais :
– Avoir l’occasion d’appliquer mes apprentissages théoriques à la réalité du terrain en matière de gestion de projets et programmes de développement,
– Recevoir un accompagnement, un encadrement et une documentation dans le cadre de l’élaboration de mon mémoire qui a pour thème « Perception des mutuelles de santé communautaire par la population »,
– Renforcer mon CV par des apprentissages sur le terrain surtout en ce qui concerne les mutuelles de santé, en particulier, et la protection sociale, en général.
Dans quel secteur d’activité évoluez-vous ?
Mon secteur d’activité est l’enseignement. Mais aussi je poursuis une formation pour l’obtention d’un master en Management des Projets et Programmes de Développement (MPPD).
Je m’active dans le secteur de la protection sociale, qui constitue pour moi une continuité dans la mesure où je suis professeure d’Economie Familiale et Sociale, comme je l’ai mentionné.
Quelle appréciation faites-vous du fonctionnement du GRAIM ?
Une appréciation satisfaisante dans la mesure où j’ai noté :
– Une parfaite collaboration des différents coordonnateurs de programmes montrant la transversalité dans le fonctionnement du GRAIM,
– Une bonne entente et une ambiance collégiale.
Croyez-vous que vous que votre expérience sera renforcer avec le GRAIM
Sans aucun doute, j’y crois fermement. Je participe aux différentes séances de travail, non pas en tant que spectatrice mais en tant qu’actrice. J’ai eu l’occasion de profiter de séances pratiques avec Gabriel (coordonnateur des programmes UNAMUSC et REMAPS) et Antoine (coordonnateur du programme P.A GRAIM). Ces séances de travail portaient sur diverses thématiques (e cadre logique d’un projet, la note d’orientation d’une activité, l’établissement d’un budget, l’élaboration d’un rapport ou d’un compte-rendu, entre autres). J’ai aussi participé à des activités sur le terrain, à savoir des ateliers organisés durant la visite de quelques membres de la Plateforme des Mutuelles de Santé du Burundi (PAMUSAB) au Sénégal.
Quels conseils donneriez-vous au GRAIM pour renforcer sa visibilité ?
– De participer régulièrement à des émissions télévisées ou radios pour expliquer les projets ou programmes, surtout lors du démarrage d’un nouveau projet.
– Mettre à jour régulièrement le site du GRAIM avec les nouvelles activités
– Avoir des pages ouvertes à tous et animées régulièrement sur les réseaux sociaux (facebook, instagram, linkedin…)
– Installer des enseignes plus visibles et fixées au niveau de la voie publique avec les valeurs, les missions et les domaines stratégiques du GRAIM,
– Sponsoriser des émissions sur la santé, le développement ou l’éducation au niveau de la radio ou la télévision,
– Développer des conventions de partenariat avec des écoles de formation en gestion de projet, en développement communautaire et en santé communautaire en offrant des occasions de stage à leurs étudiants.
Je pense que le GRAIM gagnerait à avoir une meilleure visibilité, car ses initiatives sont nobles et efficientes. Les domaines d’intervention concourent au bien-être de la population et au développement durable.
Pouvez-vous nommer une pratique de bonne gouvernance dont vous avez été témoin au GRAIM?
Je constate une parfaite coordination : une rencontre de coordination est organisée tous les lundis matin où les différents agents du GRAIM exposent leurs activités de la semaine précédente ainsi que les goulots d’étranglement et reçoivent de la part du coordonnateur et des autres employés des observations ainsi que des commentaires constructifs pour parfaire leurs méthodes de travail.
Louis Clément PICARD, stagiaire québécois en communication dans le programme des mutuelles de santé
Bonjour, je m’appelle Louis-Clément Picard. Je suis un stagiaire québécois dans le cadre du Programme de stages internationaux pour les jeunes (PSIJ) financé par Affaires mondiales Canada. J’ai un diplôme universitaire en administration, profil Entrepreneuriat, Gestion et démarrage d’entreprises. Je fais présentement mon stage au GRAIM en communication. En premier lieu, j’ai aidé à l’élaboration de la communication interne de cette organisation. Présentement, je suis dans l’élaboration de techniques pour augmenter le nombre d’adhérents aux mutuelles de santé et dans le développement des techniques de communication dans ces structures sanitaires.
En ce qui attrait du GRAIM, c’est une grande organisation qui regroupe beaucoup de programmes qui touchent plusieurs enjeux présents au Sénégal, par exemple la santé et le changement climatique. L’organisation a globalement un bon fonctionnement dans tous les secteurs qu’elle touche. Il y a des rencontres de coordination au moins 3 fois durant le mois. De ce fait, nous savons ce que chaque département réalise au cours des semaines et ses activités qui sont prévues.
Aussi, en finissant mon stage, je sais que j’aurai une expérience autant professionnelle que personnelle. En tant que stagiaire étranger, le fonctionnement n’est pas tout à fait le même que celui auquel nous sommes habituellement confrontés dans les organisations au Québec. Il faut s’adapter et revoir nos habitudes pour être productif avec l’organisation. Du point de vue professionnel, je peux affirmer que maintenant je sais comment mieux analyser une population, un groupe de personnes ainsi que proposer des solutions et des alternatives pour subvenir à une demande. Mon sens de l’analyse et de déploiement de stratégies va s’être aiguisé lors de ce stage.
Le GRAIM est une organisation qui gagne à être connue, car elle vient en aide et soutient plusieurs organisations et projets. En travaillant au sein de cette organisation, je sais que chacun des projets est pris au sérieux et qu’il y a des moyens qui sont entrepris pour résoudre certains enjeux problématiques présents dans le pays.